Guérisseuse dans un village du Bénin, Yvonne a sa place de première épouse auprès du chef du village, jusqu’à l’arrivée de ce photographe français… De Ouidah à Abomey, Yvonne et Denis réempruntent le parcours des esclaves jadis déportés des côtes du Bénin.

L’histoire oubliée et toujours pesante que l’esclavage et la colonisation n’ont pas fini de produire avance Dans le ventre du serpent comme une lame de fond. Si le film évoque les relations nord/sud à travers la rencontre manquée d’une femme béninoise et d’un photographe français, il n’en suggère pas moins l’appel qui aimante ces deux cultures.

Menée par une démarche documentaire, il est question ici d’approcher la fiction au rythme des rencontres, imperceptiblement d’effacer la frontière entre acteurs et « non acteurs ».

Le film a été tourné au Bénin, dans les villes de Ouidah et Cotonou mais plus longuement dans un petit village plus au nord près d’Abomey. Rémi, le chef du village est entré « naturellement » dans le projet, comme les femmes, les hommes et les enfants de Ouassaho qui vivent dans le film. Témoignage d’un réel qui ne se soucie ni de fiction, ni de documentaire mais d’un vivre ensemble avec la douleur, les rêves, les traditions, les manques et l’amour guetté…

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